Plantes allélopathiques, un atelier participatif au Grand Jardin

Atelier Plantes allélopathiques

Samedi 22 octobre 2022, une vingtaine de personnes ont participé à l’atelier participatif « Plantes allélopathiques », atelier qui consistait à planter l’espace qui leur est réservé dans le cadre du Grand Jardin à Pombonne.

En préambule, Amélie Tura de l’Atelier du végétal a expliqué ce que sont les plantes allélopathiques, quels effets on peut en attendre et enfin quels plantes entrent dans la catégorie des allélopathiques.

Qu’est-ce qu’une plante allélopathique ?

L’allélopathie est définie comme tout effet direct ou indirect, positif ou négatif, d’une plante sur une autre, par le biais de composés biochimiques libérés dans l’environnement (Rice, 1984). 

Pline l'Ancien
Pline l’Ancien

Ce phénomène est connu depuis l’antiquité, Pline, au premier siècle avant JC, avait déjà observé l’action qu’exerce le noyer sur différentes plantes (cet effet est dû à la juglone, un allélochimique puissant qui inhibe la germination des plantes avoisinantes).

Pourquoi utiliser des plantes allélopathiques dans son jardin ?

En produisant des substances chimiques, les plantes allélopathiques ont un effet comparable aux herbicides de synthèse. Elles permettent d’inhiber la germination ou la levée des mauvaises herbes, de réduire les populations de ravageurs et de nématodes dans le sol (effet biocide) et de diminuer les maladies en réduisant les nématodes vecteurs de maladies…

Ces plantes sont donc une alternative très intéressante aux produits phytosanitaires de synthèse, elles ont donc toutes leur place dans le potager bio.

Quelles plantes utiliser ?

La plupart des plantes allélopathiques poussent dans des sols pauvres, beaucoup de plantes méditerranéennes rentrent dans cette catégorie :
  • couvre sol : piloselle, thym, achillée…
  • plantes basses : tanaisie, centaurée, lavandes, sauges, népeta, rue…
  • plantes moyennes : cistes, ballota, santolines, romarins..
  • arbres : eucalyptus, noyer, laurier sauce, mimosa…
Cistes (RC Wilma (cc-by-sa) - Mar 27, 2021)
Ciste monspeliensis l. 

D’autres plantes ont un effet allélopathique reconnu, on peut citer : les Brassicacées (moutardes), les Poacées (seigle, avoine, blé), les Fabacées (mélilot, certaines variétés de luzerne, trèfle violet, crotalaire), les Alliacées et les Polygonacées (sarrasin). 

Et pendant l’atelier

Les participants à l’atelier se sont montrés très intéressés par les informations données par Amélie, les questions ont fusé et à la fin de l’exposé, tout le monde était prêt pour démarrer les plantations.

Le massif des plantes allélopathiques a pour objectif de sensibiliser aux alternatives aux pesticides et faire connaître différentes variétés de ces plantes de service. 

Atelier participatif oblige, après l’exposé, les participants ont pris leurs outils et ont planté les plants qui avait été préalablement choisi par Amélie Tura et les responsables du jardin.

Tous les participants ont apprécié cet atelier et gageons que nos jardiniers auront retenu que le thym, le romarin ou le laurier-sauce… ne servent pas qu’à composer un bouquet garni !

Pour en savoir plus

Fiche technique EcophytoPic – Qu’est-ce qu’une plante allélopathique et la biofumigation ? – INRAE, 2021.


Atelier du végétal – 25 Route du Libraire, 24100 Bergerac

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *